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Survivant de l'ombre
Le 1er février 2014, à Sainte-Croix-de-Lotbinière et Saint-Isidore-de-Beauce, Martin, mon meilleur ami, dans un élan de folie meurtrière, abat froidement, sa conjointe, son nouveau compagnon, ses filles de onze et treize ans, avant de retourner l’arme contre lui. Le livre brosse un portrait du meurtrier, ses victimes, de même que l’auteur du bouquin. Il aborde l’historique du drame, de cette amitié de plus de quarante années. J’expose ma perception, la chronologie des évènements, à partir d’une longue conversation avec Martin, la veille du drame, des informations privilégiées, la couverture médiatique, les rapports du coroner, le tout à l’intérieur de ma démarche psychologique. Une histoire qui ne laissera pas le lecteur indifférent compte tenu, déplorons-le, la réalité croissante des drames familiaux dans notre société.
Le livre représente une portion de ma démarche psychologique à l’état pur. Il est possible que bien des gens touchés par ce drame aient des visions différentes, des points de vue différents, et quoi d’autre. Loin de moi, l’idée de penser tout connaitre de la tragédie. Le livre était beaucoup plus volumineux au départ et j’ai procédé à une certaine épuration, histoire de départager la pertinence de l’inutile. Je ne cherche pas à faire de l’argent sur le dos du malheur des autres comme du mien.
Écrire, en partant, n’a rien de lucratif, on le fait pour soi d’abord. J’expose des faits qui ne mettent en cause que le meurtrier, en dehors du moment où je parle de moi. L’histoire a soulevé tellement de questionnement, qu’il m’apparaissait important de livrer quelques faits importants. Les médias ont parlé de fanatisme religieux alors que le mal était beaucoup plus profond, à mon humble avis bien sûr.
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